Selon la dernière étude Manpower sur les anticipations de recrutement, les intentions d’embauche en France ne devraient pas connaître d’amélioration au cours du 2ème trimestre 2005. La France enregistre un solde net de recrutement identique à celui du trimestre précédent : +2%.

Si le Sud et le Nord enregistrent une progression des perspectives d’embauche par rapport au trimestre précédent, l’Ile de France affiche en revanche son solde le plus bas depuis le lancement de l’étude. La construction est le secteur d’activité qui anticipe le solde net de recrutement le plus élevé.

Des perspectives de recrutement limitées en France
L’étude trimestrielle de Manpower sur les anticipations de recrutement est menée dans 21 pays et territoires auprès de 40 000 entreprises privées et organismes publics dont 1 026 en France.
Pour le 2ème trimestre 2005, 7% des employeurs français anticipent une augmentation de leurs effectifs, contre 5% qui s’attendent à devoir licencier et 82% qui estiment que le nombre de leurs salariés va rester stable. Le solde net de recrutement (différentiel entre les intentions d’augmenter et de diminuer les effectifs) s’élève donc à +2% pour le 2ème trimestre 2005.
Ce solde est identique à celui du trimestre précédent ; il s’agit du résultat le plus bas obtenu depuis le lancement de l’enquête en France en 2003. Ce résultat est inférieur de deux points à celui obtenu l’an passé à même époque. En effet, il était de +4% au 2ème trimestre 2004.

Des résultats contrastés selon les régions
Les régions Sud et Ouest arrivent en tête des anticipations d’embauches pour le 2ème trimestre 2005, avec un solde net de recrutement de +4%. Comparées au 1er trimestre 2005, les perspectives de recrutement dans le Sud sont en en hausse et gagnent 4 points (de 0 à +4%). Par contre elles subissent une légère baisse dans l’Ouest avec une chute d’1 point (de +5% au 1er trimestre 2005 à +4% pour le 2ème trimestre 2005).
Dans le Nord, les intentions d’embauche sont également positives, avec un solde de +3% et en progression de 3 points par rapport au trimestre précédent.
La région Ile-de-France, enregistre en revanche des perspectives de recrutement en net recul. Le solde perd 9 points, passant de +4% au 1er trimestre 2005 à –5% pour le 2ème trimestre 2005. Ce chiffre est le plus bas obtenu depuis le début de l’étude. Si l’on compare les résultats du 1er trimestre 2005 à ceux du 1er trimestre 2004, l’Ile de France est la région française qui connaît la plus forte baisse annuelle avec une chute de 15 points.
Dans l’Est, les intentions d’embauche reculent également par rapport au trimestre précédant et affichent un solde net de +1%.
Les anticipations d’embauches sont les plus optimistes dans le secteur de la construction avec un solde net de recrutement de +8%, soit 4 points de plus qu’au trimestre précédent. Les employeurs des secteurs de l’hôtellerie (+5%), du transport et de la logistique (+5%), du commerce (+5%) et de l’agriculture (+2%) affichent également des perspectives positives, en hausse par rapport au trimestre précédent.

Le secteur des services publics enregistre en revanche le solde le plus bas avec -1%. Les employeurs du secteur de l’industrie et ceux du secteur des activités financières, de l’immobilier et des services aux entreprises anticipent également une dégradation de leurs recrutements avec respectivement un solde égal à 0 et un solde limité à +1%.

Des employeurs plus optimistes dans le reste de l’Europe
Dans les dix autres pays européens étudiés, les recruteurs interrogés anticipent de manière générale pour le 2ème trimestre 2005 un solde de recrutement en hausse par rapport au 1er trimestre 2005. La Norvège est le pays qui affiche les perspectives les plus optimistes avec un solde +19%, soit 7 points de plus qu’au trimestre précédent. L’Irlande (+15%), le Royaume-Uni (+15%) arrivent ensuite. Bien qu’affichant un solde négatif de –1%, l’Allemagne enregistre une progression de 5 points par rapport au trimestre précédent.

Les perspectives en Espagne progressent de 5 points passant de +5% au 1er trimestre 2005 à +10% pour ce trimestre. En Belgique, le solde passe de +5% à +7%. L’Italie connaît également une progression avec un solde en augmentation de 4 points d’un trimestre sur l’autre (de -1% à +3%). Les employeurs des Pays-Bas révisent par contre leurs prévisions à la baisse avec une chute de 5 points par rapport au trimestre précédent (de +3% à -2%). La France avec +2% se situe au même niveau que l’Autriche.

Des perspectives élevées à Taiwan et au Japon
Sur l’ensemble des 21 pays et territoires étudiés, Taiwan et le Japon affichent les perspectives les plus optimistes avec un solde net de recrutement de +35%, suivis par la Nouvelle Zélande (+30%) et la Chine (+28%).

Le Canada (+26%), les Etats-Unis (+23%), l’Australie (+21%) et le Mexique (+22%) affichent également des perspectives de recrutement élevées pour le 2ème trimestre 2005. Les intentions d’embauche dans ces pays sont en progression par rapport au trimestre précédent.
En revanche, à Hong Kong, pour la première fois, le solde est en baisse d’un trimestre sur l’autre, passant de +26% au 1er trimestre 2005 à +19% pour le 2ème trimestre 2005.

En France, Manpower recrute, évalue et détache quotidiennement 130 000 collaborateurs temporaires. Organisé sous la forme d’un réseau de 1 100 agences (dont 1 000 sous l'enseigne Manpower), Manpower a réalisé en 2004 un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros. Certifié ISO 9001:2000, Manpower intervient pour plus de 80 000 clients (PME-PMI, grandes entreprises françaises et internationales), que ce soit dans le secteur industriel, le BTP, le transport et la logistique ou les activités de services. Au niveau mondial, Manpower est l’un des leaders du travail temporaire avec un chiffre d’affaires consolidé de 11,4 milliards d’euros en 2004. Présent dans 67 pays, Manpower dispose de 4 300 agences et fournit annuellement du travail à 2,3 millions de personnes (soit 850 millions d’heures travaillées) auprès de 400 000 entreprises clientes.

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